Autour de Dino Campana

Ce texte constitue la troisième et dernière partie de la section « La Nuit » des Chants Orphiques. Vous trouverez tous les liens de la traduction des deux premiers poèmes de la section, dont « Fin » est la suite, sur la page du chantier autour de Dino Campana.

FIN

Dans la tiédeur de la lumière rouge, à l’intérieur des salles closes où la lumière coule égale tout au fond des miroirs à l’infini fleurissent défleurissent des blancheurs de dentelles. La gardienne  dans le faste suranné d’un justaucorps vert, les rides du visage plus douces, les yeux qui dans la clarté voilent le noir surveille la porte d’argent. De l’amour on sent le charme indéfini. Gouverne une dame mûre adoucie par une vie d’amour avec un sourire avec un vague éclat qui est dans les yeux noirs le souvenir des larmes de la volupté. Elles passent durant les heures de veille enrichies de moissons d’amour, légères navettes tissant des songeries multicolores, errent, poudre lumineuse qui pose dans l’énigme des miroirs. La gardienne surveille la porte d’argent. Dehors est la nuit chevelue de chants muets, pâle amour des errants.

Dino Campana, extrait des Canti Orfici, traduit par Irène Gayraud.

FINE

Nel tepore della luce rossa, dentro le chiuse aule dove la luce affonda uguale dentro gli specchi all’infinito fioriscono sfioriscono bianchezze di trine. La portiera nello sfarzo smesso di un giustacuore verde, le rughe del volto più dolci, gli occhi che nel chiarore velano il nero guarda la porta d’argento. Dell’amore si sente il fascino indefinito. Governa una donna matura addolcita da una vita d’amore con un sor riso con un vago bagliore che è negli occhi il ricordo delle lacrime della voluttà. Passano nella veglia opime di messi d’amore, leggere spole tessenti fantasie multicolori, errano, polvere luminosa che posa nell’enigma degli specchi. La portiera guarda la porta d’argento. Fuori è la notte chiomata di muti canti, pallido amor degli erranti.