Poursuite d’un idéal
Novembre est arrivé, et je t’attends toujours
O nymphe au pied agile qui m’as esquivé
Quand je t’ai aperçue parmi quelques insensés,
Que par la force de ma volonté je t’ai poursuivie.
Tête baissée j’ai foncé pour t’assassiner, de passion,
Trop facile, beaucoup trop facile, alors j’ai pleuré,
Tu ne méritais pas une seule goutte d’encre de ma plume.
O fleur de la lumière simple, le frisson
Des choses simples devenues légions d’anges
A bondi entre tes jambes lubriques. Je t’ai suivie
A travers Avril, Mai et Juin, jusqu’à Septembre,
Et tu as continué à me guider, jusqu’à ce que l’aliment de la passion
Ait pourri dans ma sacoche. A présent je courtise
La trace des pas que tu laisses à travers Novembre.
(1938)
Traduit de l’anglais par ©Maxime Durisotti (2010)